Pour mon 1er article blog, je souhaitais parler de mon intérieur, mon moi …
Je ne me définirais jamais que par ma cyclothymie… je suis bien plus que ça.
Je me définis de 1001 manières différentes. Nous sommes tous une multitude de choses de part notre passé, notre éducation, nos humeurs, nos émotions, notre environnement, notre famille, nos fantasmes, nos rêves, nos peurs, …
J’ai longtemps cherché une image pour ce 1er article… quelque chose qui refléterait bien mon état actuel. Et j’ai trouvé le mandala en moi…
Ce 1er article est visible pour tous, mais le reste du blog est privé. Les articles sont accessibles uniquement pour les personnes qui en font la demande (contact) et s’inscrivent. Pourquoi ce blog? > A propos. Ce blog est avant tout pour moi et mes proches. J’ouvre également le blog à toute personne souffrant de cyclothymie ou de trouble borderline qui souhaiterait échanger, avancer ensemble et découvrir mon parcours de combattant. Soyons solidaires et bienveillants.
Tout d’abord, c’est quoi un mandala?
Vous en avez tous aperçu dans les supermarchés et librairies…ces cahiers de coloriage tendance pour tenter d’être zen et sans stress…
Un mandala, du mot « sanskrit » signifiant « cercle, centre, unité, totalité », est une représentation symbolique de l’univers, de forme géométrique et symétrique par rapport à son centre, servant de support à la méditation. C’est une puissante forme expressive qui inspire harmonie et ouvre vers une plus grande conscience de soi.
Colorier un mandala c’est donner des couleurs à son état d’âme du moment… à son humeur dans un instant T. C’est une manière de projeter ses émotions. Le mandala devient alors un miroir.
Dans les tribus Navaho, un guérisseur était amené à créer une forme Mandala au sol avec du sable coloré. Le dessin devait rétablir l’harmonie et demander aux divinités de rendre la santé au malade.
Dans nos vies, beaucoup de choses sont mandala : l’atome, la terre, l’univers…et même notre oeil qui porte notre regard sur un point central.
Puis en psychologie, le mandala a été introduit par Carl Gustave Jung. C’est devenu le symbole de « soi », une image représentant son état intérieur du moment.
Et mon mandala, il ressemble à quoi ?
Voici le mandala en moi d’aujourd’hui (voir image en en-tête).
Mon mandala de cyclothymique.
Un dessin aux formes harmonieuses et arrondies, symétriques et délicates… Un mandala structuré, mais au coloriage déstructuré.
Aujourd’hui c’est ma vie. Une envie de vie structurée. Et j’y parviens en partie. J’ai un travail (certes en pleine reconversion), j’ai de beaux et HEUREUX enfants, j’ai des amis (« represent! » ), j’ai un chez moi, j’ai un sourire 79,99% du temps… je mange, je dors, je me douche, je ris, je râle (comme toute française oblige), je crée…
…MAIS mon coloriage est déstructuré
Mes humeurs sont intenses et changeantes. Je pleure en sanglots une minute, puis je crie sur une personne que j’aime la suivante, puis je ris aux éclats après et je discute de tout et de rien avec le voisin… C’est le BORDEL. Et c’est tous les jours, tout le temps. C’est puisant.
Je n’arrive pas à colorier dans les lignes. Je dépasse.
J’utilise toutes les couleurs du spectre (alors que j’aime même pas le rose!).
On dit que les couleurs représentent les émotions (liste non exhaustive) :
Jaune : la joie, l’amitié, l’énergie …
Orange : la communication, l’ambition …
Rouge : la passion, la vie, l’enthousiasme, le courage, la colère …
Rose : la féminité …
Violet : la spiritualité, la créativité …
Bleu : la confiance, la tranquillité …
Vert : la nature, l’harmonie …
Noir : la tristesse, l’autorité, la peur …
Blanc : la pureté, la perfection, …
Le mandala en moi est multicolore. Les couleurs se superposent parfois. Les couleurs dépassent et s’entremêlent. Y’a des splash parfois et souvent…
Je m’applique, croyais moi… Je visais la wonderwoman. J’y étais presque parvenue un moment (quel beau concept la perception !) … mais la cyclothymie a pris le dessus. Je lutte contre moi-même…contre mes propres crayons de couleurs, contre ma main hyper-émotionnelle…
Alors il est temps de redessiner mon mandala. De prendre le temps de choisir le design, les couleurs. Chaque jour… car aucun jour ne se ressemble avec cette maladie. Il est temps que je reprenne la main sur mon mandala, celui qui me représente, celui que je veux être, celui que je serai.